Du blog et des blogueurs

7 septembre 2007

Débat entamé par là, poursuivi ici.

Le jour où j'ai créé un blog, avec cette envie folle de me mettre à écrire, tout et n'importe quoi, ce qui me passe par la tête, sans tabou, sans excuse, librement, je me suis demandée quand même, pourquoi écrire sur du papier ne suffisait pas, vu que mon but était juste l'écriture, pas du tout l'espoir de faire des rencontres. Alors, probablement, l'envie d'être lue, un brin de narcicisme qui s'est glissé là-dedans.

Qu'il est facile d'écrire à l'autre qu'on ne connaît pas !

J'ai été étonnée de l'empathie ambiante, j'ai été heureuse de lire les rêves des autres, j'ai été fière de recevoir des commentaires d'une gentillesse et d'une préoccupation incroyables. Je me suis mise à aimer ces anonymes, je me suis créé une petite troupe, fidèle, plus que sympa et cela est un réel bonheur.

Et puis il y a eu deux rencontres particulières, au travers de ce blog. Rencontres de hasard...

Une rencontre amoureuse, une histoire profonde et particulière, chargée d'émotions, bref !

Et ce que je ne peux qu'appeler une véritable amitié (je n'ai pas de mots tabous), qui va bientôt avoir deux ans et a pris dans ma vie, une place quotidienne, forte, solide, pleine de sens. Le plus cadeau de mon blog.

Et la liberté dans tout cela ?

A chaque fois que j'ai eu envie de donner l'adresse de mon blog à quelqu'un de la vraie vie, j'y ai renoncé, par peur de perdre ma liberté d'expression. Et j'ai bien fait.

Mais lorsque ce sont les blogueurs qui entrent dans la vraie vie et deviennent intimes au point qu'on oublie complètement que ce sont des blogeurs ?

Je suis ainsi faite que je ne sais pas dire à une personne ma douleur, mon mal-être, mes doutes, mes peurs. C'est idiot, peut-être, je n'y peux rien. J'écris mille choses sur ce blog, pas les mêmes qu'il y a deux ans, plutôt entre les lignes que sur les lignes. Et je crois que, si un jour, la vie devait me faire soufrir encore, je ne pourrais pas l'écrire ici. Pourquoi ? Peur d'inquiéter ceux qui font maintenant partie de ma vie ? Pudeur ? Incapacité à dire "ça ne va pas" ? un peu de tout cela sans doute...

Et je suis follement heureuse d'avoir une amie à qui je ne saurai pas toujours dire mes peurs et mes malaises, parce que je sais, que dans une relation forte, il n'est pas besoin de dire pour comprendre, que le simple fait d'être là est suffisant.

Quant à écrire des posts avec des préambules interdisant à telle lectrice de venir par là : tu me fais trop marrer, toi !

Tu vois, rêve d'été qui me ressemble, comme nous savons être différentes !

Et après, j'écrirai sur l'amitié, car ça je connais, contrairement à l'amour !

Posté par rosabel à 14:12 - Commentaires […] - Permalien [#]